Location de voitures. Il y a de l’abus !
Les loueurs ont la main lourde en cas de réparation.
Pour une même catégorie de voitures, les tarifs sont bien différents selon que l’on se connecte au site français d’un loueur ou à l’une de ses versions étrangères, tel est le constat dressé par Que Choisir dans une enquête publiée cet été (QC. N°527). Et les prix étaient souvent les moins avantageux dans l’Hexagone. Depuis, la Commission européenne a demandé aux grandes enseignes de location (Avis, Hertz, Europcar…) de mettre fin à ces pratiques contraires à la directive sur les services, qui prohibe les discriminations tarifaires liées à la nationalité ou au lieu de résidence. Mais ce sont surtout les prélèvements injustifiés des loueurs qui alimentent le flot des plaintes. Sur la sellette, notamment, les débits effectués via la carte bancaire du client en invoquant des dommages causés au véhicule. Et c’est vrai qu’il y a de l’abus! Exemple, avec la mésaventure vécue cet été par Michel B., de Brest (29). Le lendemain de la prise de la voiture, louée auprès de l’agence Europcar de l’aéroport de Bastia (2B), il remarque un enfoncement du pare-chocs arrière. Il n’a eu aucun accrochage. «Par précaution, je me suis rendu chez un garagiste pour faire un devis, écrit-il à Que Choisir. Le montant estimé de la remise en état était de 337,95 €. » Lors de la restitution du véhicule, le loueur relève bien l’enfoncement, qui ne figurait pas sur l’état des lieux de départ. Michel rappelle qu’il n’y est pour rien. Mais Europcar débite «préventivement» son compte du montant de la caution, soit 1200€. Et le loueur lui adresse ensuite un devis de réparation de… 888,02€. A force de contestations, Michel finira toutefois par être remboursé des sommes prélevées.
Estimée à 337,95 €, la remise en état a été facturée plus du double par Europcar.
QC.N529.Octobre 2014.