UFC QUE CHOISIR du HAVRE

Commission santé.

Commission santé, rapport 2016.

UFC QUE CHOISIR SANTE 2016.

L’année 2016 a été marquée par la réunification de la Normandie avec une nouvelle réorganisation du paysage institutionnel et une redéfinition des territoires  à la fois de santé et de « démocratie sanitaire ».

Au delà des mots, il s’agit, outre de mettre les projets « régionaux dans les rails des programmes nationaux de santé publique, prendre en compte l’expression des « usagers », telle que nous la comprenons.

– l’expression est importante car c’est la première fois que le terme est employé officiellement en le valorisant : jusqu’à présent il s’agissait plutôt de considérer les patients comme ceux qui reçoivent les soins et donc de privilégier les associations de malades qui les représentent. Aujourd’hui, en plus, on introduit la notion de « citoyenneté », les patients et les pathologies sont pensés dans leur contexte social et environnemental.

Notre nouveau «  territoire de santé et de démocratie sanitaire »

FÉCAMP – LILLEBONNE – DIEPPE – LE HAVRE – PONT-AUDEMER (totalement intégré)

1) la situation y est moins favorable en santé qu’ailleurs :

–  Surmortalité sur le territoire du Havre

–  Pauvreté économique : territoire du Havre et de Fécamp (l’indice de pauvreté dépasse la moyenne nationale).

–  La santé y est de fait préoccupante compte tenu des inégalités de logement, chauffage, composition de la famille….

Cette situation n’est pas nouvelle, mais elle perdure, voire s’accentue sur le territoire de la  « Normandie orientale » – basse Normandie (chiffre 2015- recensement des hospitalisations)

–  Décès prématurés (avant 65 ans) par addiction d’alcool et /ou au tabac en lien direct avec les caractéristiques sociologiques (diplôme, chômage, revenus)

–  Pratiques à risque plus marquées chez les plus jeunes.

Le lien nutrition /santé n’est plus à démontrer : l’obésité (notamment chez les enfants) entraîne des maladies aux conséquences multiples.

2) L’environnement est un déterminant important de la santé.

Les expositions aux polluants, la qualité de l’air (en priorité) l’eau, sols, habitat, milieu professionnel et aménagement du territoire sont déterminants :

– L’asthme chez les jeunes et les personnes âgées est très fort sur le territoire du Havre, ce que nous savons d’expérience mais n’en est pas moins préoccupant : en moyenne, les personnes âgées de 30 ans y perdent 9 années d’espérance de vie.

– Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont en zone rouge  (comme dans beaucoup de régions).

Ils touchent toutes les classes d’âge et c’est la première cause de mortalité chez les femmes, mais les infarctus ne sont pas en reste.

– On constate un recours et un accès aux soins moindres qu’ailleurs et donc une prise en charge médicale insuffisante.

Les gens meurent sans se soigner

LA DÉMOGRAPHIE MÉDICALE.

–  Pour l’instant, la situation générale, comme prévu, ne s’améliorera pas (même constat que les années passées).

Elle restera préoccupante sur l’ensemble du territoire avec un mieux pour la profession dentaire en général et notamment pour les plus fragiles qui trouvent un accès plus facile avec l’installation de fauteuils dentaires au Groupement Hospitalier du Havre, qui font la preuve de leur besoin et efficacité et qui semble entraîner une implantation plus importante sur la CODAH.

Les rares arrivées de médecins généralistes ne compensent pas et de loin les départs en retraite. C’est le point noir, car tout commence à proximité.

LES SOINS HOSPITALIERS.

La mise en place de la chirurgie ambulatoire est en soi un mieux pour les malades et les équipes médicales surchargées.

Mais le gain de lits libérés ne se traduit pas par un meilleur accueil des patients mais par des économies faites sur le budget de la santé :

–  Le budget de la sécurité sociale dépend des cotisations sociales qui sont en nette diminution à cause du chômage, des faibles salaires (sans parler du travail au noir ou des travailleurs détachés).

–  Le budget de l’hôpital public en est diminué d’autant et les urgences, la chirurgie et le besoin  croissant de matériel performant est évidemment prioritaire : on continue donc à supprimer des lits, et à surcharger les chambres restant en activité, au détriment du confort et de l’hygiène des malades, et du stress au travail des équipes soignantes.

Ce retour en arrière est très préoccupant  et QUE CHOISIR doit pouvoir se positionner. Jusqu’où accepterons nous d’aller, alors que les cliniques ou hôpitaux privés fleurissent.

La présence d’UFC QUE CHOISIR SANTE sur le territoire.

Nous sommes représentés :

– à la conférence de territoire et à son bureau comme titulaire.

– au conseil de surveillance et de la commission des usagers à l’hôpital-maison de retraite de Saint Romain de Colbosc  en tant que  titulaire : Celui ci reste très demandé, à juste titre, et investit régulièrement.

L’hôpital a présenté cette année son dossier finalisé à la certification avec succès.

Les représentants des usagers on été auditionnés par les experts et ont participé aux débats avec la direction et nous nous sommes rendu compte du changement évoqué plus haut à notre égard .

Nous étions davantage partenaire dans le cadre de la « démocratie sanitaire ».

– à la commission des usagers du GHH comme suppléant. ( Monod) qui devient «  hôpital de référence du territoire de santé », ce qui entraîne un mouvement de mutualisation d’organisation et de matériel entre les différents centres publics.

– à la commission des usagers de l’hôpital de Lillebonne.

Claudine Lelievre.

Les représentantes de l’UFC Que Choisir aux différentes commissions santé sont :

Mme DELAHAYE Françoise.

Mme LELIEVRE Claudine.

 

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