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Santé.

Faites des économies en comparant les prix dans les pharmacies.

 

Se pencher sur les prix des médicaments dans les pharmacies n’est pas forcément une habitude. Le faire est pourtant un pli à prendre, puisque les prix qui y sont affichés vont parfois du simple au quadruple pour le même produit.

Les médicaments délivrés hors prescription médicale sont, pour la plupart, vendus à prix libre. De ce fait, les spécialités contre la douleur, la toux, les troubles digestifs, les problèmes dermatologiques ou ophtalmiques sont étiquetés à des prix très disparates.

1 – GROSSE CONSOMMATION. FORTE DÉPENSE.

II est de notoriété que le Français est un gros consommateur de médicaments qu’ils soient ou non prescrits par un médecin. Au point que, selon l’Afipa (qui regroupe les industriels des produits de santé disponibles sans ordonnance) le marché de l’automédication représente 16% du volume de ventes des officines. Par exemple, il se vend chaque année, quelques 500 millions de boîtes de paracétamol, sous sa forme générique ou sous des noms commerciaux tels que Doliprane, Dafalgan, Efferalgan, Géluprane… (Source : ANSM). Rapporté à la population française, le chiffre culmine à près de 8 boîtes par personne et par an.

2 – DES ÉCARTS DE PRIX STUPÉFIANTS.

Chaque année, l’association Familles rurales étudie les prix de 13 produits pharmaceutiques qui ne nécessitent pas d’ordonnance. La conclusion de leur enquête est sans appel : d’une pharmacie à une autre, un médicament peut être vendu quatre fois plus cher. C’est ainsi que la boîte de 40 uni-doses de sérum physiologique Physiologica est vendu entre 1,95 € et 8 €. L’Activir, crème antivirale contre les boutons de fièvre s’échelonne de 2,72 € à 8,15 € et les pastilles Strepsil contre les maux de gorge sont vendues entre 4,49 € et 8,90 €. Quand on constate qu’un consommateur peut économiser jusqu’à 6 € sur une boîte, on comprend vite le gain potentiellement généré par une étude des prix. D’ailleurs, les médicaments laissés en accès libre dans les pharmacies sont généralement plus compétitifs que ceux situés derrière le comptoir, conclut Familles rurales dans son étude.

3 – VERS D’AUTRES CANAUX DE DISTRIBUTION.

Pour faire baisser les prix, l’autorité de la concurrence a émis un avis favorable à la vente des médicaments d’automédication en grande surface, sous le contrôle d’un pharmacien diplômé. Cependant, pour l’instant, le ministère de la Santé tient à conserver le monopole des pharmacies qui permet de sécuriser la distribution et de lutter contre la contrefaçon de médicaments qui fait rage. En attendant, la brèche a d’ores et déjà été ouverte avec les pharmacies en ligne, quant à elles tout à fait légales. Les prix qu’elles pratiquent sont en majorité inférieurs aux prix des pharmacies physiques, mais compte tenu des frais de port allant de 5 à 10 €, la facture n’est pas forcément moins élevée.

Source : Paris Normandie.